Suivi psychologique

Rôle du psychologue dans le cadre  de la prise en charge multidisciplinaire de l’obésité morbide.

L’évaluation psychologique en période préopératoire doit permettre :

  • D’identifier les contre-indications psychiatriques à la chirurgie.
  • D’évaluer la motivation du patient, sa capacité à engager les changements de comportement nécessaires et à accepter de participer à un suivi post-opératoire sur le long terme.

Il s’agit également :

  • D’identifier les troubles du comportement alimentaire (TCA) principalement ceux qui sont à caractère addictif et
  • D’évaluer leur rôle dans le fonctionnement psychique et relationnel du patient.

L’obésité masque souvent une souffrance grave et profonde.

La chirurgie et l’amaigrissement ne règlent rien si les troubles psychiques sont antérieurs  à l’installation du TCA et de l’obésité. 

Il convient donc pour ces patients de proposer une psychothérapie avant et après l’intervention.

En période post opératoire :

Un programme de suivi psychologique doit être proposé afin de pouvoir accompagner le patient dans les réaménagements psychiques et physiques liés à l’amaigrissement.

Il faut pouvoir :

  • Evaluer le retentissement social et familial de la perte de poids.
  • Relever les éventuelles difficultés à mettre en oeuvre les changements de comportements indispensables, pour aider à les surmonter.

L’évaluation psychologique doit également permettre ce temps d’introspection, de maturation, et, s’il n’est pas concluant, cela doit aboutir en concertation chirurgien/patient/psychologue à repousser ou annuler le projet.

Il s’agit d’interventions psychologiques individuelles qui permettent à travers l’écoute, un repérage et une évaluation des problèmes rencontrés, du vécu, des besoins et des ressources personnelles du patient.

Ces consultations sont très variables, il peut s’agir d’un soutien face à la crise, du repérage et de l’accompagnement des situations de dysfonctionnement, du soutien familial.

Le psychologue ne cherche pas à médicaliser son acte, bien au contraire, il cherche à redonner au patient son autonomie psychique grâce à un travail d’élaboration intérieure et d’intégration des événements.

Il s’agit d’aider cette personne à développer des compétences propres pour vivre avec son affection, et de retrouver si possible son intégrité et son autonomie malgré les représentations si inquiétantes et isolantes de la maladie.

Il convient de privilégier une approche globale de la personne afin que leur détresse morale puisse bénéficier d’un soutien approprié et de soins efficaces.