Résultats

La chirurgie bariatrique et métabolique permet d’obtenir une perte de poids significative et sur le long terme dans la majorité des cas. Cette perte est largement supérieure à celle obtenue par les traitements non chirurgicaux.

Son maximum est atteint en 2 ans après chirurgie. Une reprise pondérale est possible après toute intervention. Le by-pass gastrique et la sleeve-gastrectomie, interventions le plus réalisées actuellement, permettent d’obtenir en moyenne, à 2 ans, une perte de 70% d’excès de poids. Dans une revue de la littérature avec méta-analyses publiée récemment (Obesity Surgery, Janv.2019), la perte de poids, 10 ans après chirurgie bariatrique, est respectivement :

  • de 46% de l’excès de poids pour l’anneau gastrique,
  • de 58% de l’excès de poids pour la sleeve-gastrectomie,
  • de 57% de l’excès de poids pour le by-pass gastrique.

Des études sur un plus long terme sont encore nécessaires pour préciser complètement ces résultats après sleeve-gastrectomie et by-pass à une seule anastomose (en oméga ou mini-bypass).
Toutes techniques confondues, la chirurgie permet de diminuer de 20 à 30% la mortalité liée à l’obésité au-delà de 15 ans.

Nous savons, depuis une étude suédoise importante, qui a permis de mieux positionner la chirurgie dans le parcours de la prise en charge du patient obèse (Swedish Obese Subjects study, New England Journal of Medecine, 2004), que la chirurgie bariatrique permet une amélioration de nombreuses co-morbidités associées à l’obésité dont le diabète de type 2, hypertension artérielle, dyslipidémies, hyperuricémies.

La rémission du diabète de type 2 est obtenue après by-pass dans 70% des cas, et après sleeve-gastrectomie dans 50 à 70% des cas. Ainsi d’après la Société Francophone du Diabète (SFD), la chirurgie bariatrique et métabolique constitue une option thérapeutique à considérer chez les patients diabétiques type 2 de moins de 65 ans avec un IMC > 40 kg/m2 quelque soit la qualité du contrôle glycémique, ou avec un IMC > 35 kg/m2, en cas de déséquilibre glycémique malgré un traitement anti-hyperglycémiant bien conduit. Le rapport bénéfices/risques de la chirurgie métabolique chez les patients diabétiques de type 2 présentant un IMC entre 30 et 35 kg/m2, mal équilibrés malgré un traitement anti-hyperglycémiant bien conduit, est en cours d’évaluation, cette indication n’est donc pas validée à ce jour par la Haute Autorité de Santé.

Une récente revue de la littérature (American Journal of Hypertension, 2017) montre une disparition de l’hypertension artérielle après by-pass gastrique ou sleeve-gastrectomie dans 60 à 80% des cas.

Au regard de ces résultats, il faut rappeler que toute chirurgie bariatrique et métabolique doit être encadrée par une équipe multidisciplinaire qui doit s’assurer du suivi sur le long terme pour optimiser les résultats, les consolider et, prévenir les complications, notamment les carences nutritionnelles par des solutions adaptées.