Cette procédure consiste en la mise en place par coelioscopie, d’un anneau autour de la partie haute de l’estomac. Cet anneau est relié par un tuyau ou cathéter à un petit boîtier placé sous la peau. Cf illustration.
Ce boîtier permet le resserrage de l’anneau. Une petite piqûre à son niveau permet d’y injecter un liquide particulier (du Iopamiron) qui remplira alors progressivement l’anneau. Cf illustration
Le serrage sera effectué progressivement en fonction de votre perte de poids. Moins on resserre l’anneau meilleur sera le confort et plus la durée de vie de l’anneau sera longue.
L’anneau est recommandé chez les patients mangeant trop, mais reste contre-indiqué chez les boulimiques, les grignoteurs ou amateurs excessifs de sucreries, sodas …De même les patients ayant un IMC supérieurs à 50 ne sont pas les candidats idéals pour cette procédure.
L’anneau ne fait pas vomir ; c’est un non respect des consignes données qui expliquent les vomissements.
Un suivi régulier est obligatoire pour éviter tout incident et assurer le succès de la méthode.
L’anneau gastrique est une technique simple, sans risque post opératoire important, parfaitement évolutive et réversible. Il représente une première étape séduisante dans le traitement de l’obésité morbide.
Toutefois, le caractère aléatoire du résultat, le confort précaire et l’équilibre difficile entre confort et efficacité rendent cette technique temporaire. Elle doit être considérée comme une étape stratégique chez le patient jeune ou chez le patient ne souhaitant pas assumer le risque relatif d’une autre technique.
Technique beaucoup plus récente (10 ans environ) et aujourd’hui reconnue. L’équipe de Rhône Médocal Obésité a procédé à 1100 sleeve environ.
La sleeve consiste en la transformation de l’estomac en un tube étroit par réduction définitive du volume de l’estomac. 70 à 75% de celui-ci est donc enlevé (gastrectomie est le terme technique pour l’ablation partielle de l’estomac).
Cette intervention est également réalisée par coelioscopie.
Cette intervention est irréversible. Le « nouvel » estomac est un tube qui prolonge l’œsophage et qui précède le duodénum (début du petit intestin).
La conséquence est que l’on mange beaucoup moins et donc que l’on perd du poids. Beaucoup de patients signalent également une diminution de la sensation de faim après cette opération (effet hormonal par diminution du taux de Grheline, l’hormone de la faim).
Un suivi régulier est lui aussi capital pour assurer le succès de l’opération et éviter tout risque de carences pouvant être grave. Les gros mangeurs et ceux ne souhaitant pas de corps étranger peuvent opter pour cette procédure.
Certains IMC supérieurs à 50 pourraient également avoir un résultat insuffisant à long terme.
Cette intervention est évolutive et peut être transformée le cas échéant en bypass si les patients reprennent du poids.
Cette opération plus lourde chirurgicalement et plus à risque est cependant l’intervention de référence mondiale pour traiter l’obésité.
Le bypass est l’intervention par rapport à laquelle nous comparons les autres, la référence, la plus ancienne (donc celle sur laquelle nous avons le plus de recul), celle qui apporte le plus de garanties.
Elle consiste en la fermeture de la partie haute de l’estomac et en la confection à ce niveau d’une déviation des aliments par l’intermédiaire d’un long morceau de petit intestin branché à ce niveau et rebranché à distance sur le circuit intestinal normal. Cf illustration
A l’effet réduction du volume du nouvel estomac, s’ajoute donc un effet de malabsorption des aliments qui court-circuite l’estomac restant et une partie du petit intestin.
Il en résulte un amaigrissement important, mais une prise quotidienne de compléments nutritionnels et vitaminiques devient obligatoire à vie.
Le régime alimentaire recommandé est le même que celui des sleeves les premières semaines. Il peut ensuite être élargi. Cette technique est davantage recommandée chez les sweet eaters (amateurs de sucreries).
Le « Mini by pass gastrique » ou « bypass en omega » est une variante technique du by pass qui peut être appliquée dans des cas particuliers, lorsque le by pass classique est jugé de réalisation difficile par exemple : il a également l’avantage d’être plus facilement réversible que la technique classique. Les résultats semblent plus efficaces en terme de malabsorption et de restriction.
C’est une intervention plus lourde, conduisant à des risques de malabsorption réels en l’absence de prise quotidienne de compléments nutritionnels et vitaminiques, et de surveillance. Mais c’est l’intervention la plus efficace. Nous la réservons à des cas exceptionnels (obésité extrême, échec ou insuffisance des techniques précédentes.) Cf illustration (derivation bilio pancréatique)